Édito

Jean-Luc TAVERNIER,
Directeur général de l’Insee

L’année 2020 restera marquée par l’épidémie de Covid-19, dont les répercussions démographiques, économiques et sociales sont totalement inédites dans l’histoire contemporaine. Dès le début de la période de confinement en France, l’Insee a réussi à réorganiser son travail pour assurer la continuité de ses missions et a également fourni de nouveaux résultats utiles aux décideurs et aux citoyens. En utilisant de nouvelles sources de données – telles que les transactions par carte de crédit ou les données des téléphones mobiles –, et de nouvelles méthodes – principalement le nowcasting –, l’institut a permis d’éclairer au moins trois sujets d’intérêt : l’évolution de la situation économique française en temps réel, la répartition de la population présente sur l’ensemble du territoire national et le nombre de décès toutes causes confondues. L’Insee et le service statistique public dans son ensemble ont su se mobiliser pour documenter cette situation inédite, pour apporter une information rapide et incontestable sur les conséquences sociales et économiques de la crise. Avec d’autant plus de mérite que nous avons travaillé l’essentiel de l’année dans des conditions inhabituelles et souvent difficiles. L’Insee a fait preuve d’une capacité d’adaptation remarquable. Plusieurs dispositifs d’enquêtes ont été aménagés, d’autres ont été créés de toutes pièces en des temps records afin d’interroger les ménages et les entreprises sur les conséquences du premier confinement.

« L’Insee et le service statistique public dans son ensemble ont su apporter une information rapide et incontestable sur les conséquences sociales et économiques de la crise. »

Notre travail au service de l’intérêt général et de l’information du public a été très apprécié. J’en veux pour preuve le retentissement qu’ont eu beaucoup de nos publications et le retour très positif de tous nos partenaires.C’est dans cette situation exceptionnelle qu’une nation prend conscience de l’importance cruciale des services publics, de leurs moyens, mais également – et c’est tout aussi capital – de leur organisation et de leur réactivité en temps de crise.

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